En visite en Algérie le 16 juin, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a fini par démentir publiquement les informations relatives à l’envoi de mercenaires par le gouvernement algérien pour soutenir Mouammar Kaddafi.
Sur le dossier libyen, le chef de la diplomatie française Alain Juppé, en visite en Algérie le 16 juin, a manifesté un réel soutien en faveur du gouvernement algérien – au-delà des divergences de vue entre Paris et Alger. En réponse à une question relative à l’engagement hypothétique de mercenaires algériens aux côtés des troupes de Mouammar Kaddafi, Juppé a répondu : « Accusations non-fondées, ce ne sont que des rumeurs ».
Son homologue Mourad Medelci n’a pas caché son plaisir en entendant ces propos. Et la petite phrase de Juppé a finalement réparé « l’incident » qui avait opposé les deux hommes au courant du mois d’avril, quand le ministre français avait émis des doutes au sujet d’un convoi d’armes qui aurait traversé la frontière algéro-libyenne.
« J’ai eu un entretien très cordial avec mon homologue. Je lui ai dit voilà, il y a des informations qui circulent selon lesquelles Kaddafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d’Algérie (…) Je lui ai posé la question et il m’a assuré que (...) ce n’était pas vrai », avait affirmé Alain Juppé à un groupe de journalistes. Une déclaration jugée insultante par Alger qui n’avait apprécié la divulgation d’une conversation confidentielle.